Les signes de correction :

 

Corriger une simple lettre, un dossier ou un document mis en page exige d’être bien compris de la personne qui va effectuer les corrections ou les modifications demandées. Cela met en cause les relations de travail que vous avez dans votre entreprise, ou à l’extérieur de celle-ci avec des professionnels de la composition typographique.

Le « protocole des signes de correction sur épreuves » (c’est le terme officiel) a le mérite d’être clair. Il fait gagner du temps, autant à celui qui porte les corrections qu’à celui qui les réalisera. On ne porte pas les corrections entre les lignes, mais en marge de celles-ci. Les corrections étant toujours manuscrites, deux choses sont à retenir pour éviter les erreurs de compréhension 
les porter dans une graphie soignée ;
les écrire d’une façon voyante (il faut qu’elles sautent aux yeux) et dans une couleur autre que celle des
   épreuves.

Certains signes sont portés dans le texte, pour matérialiser l’endroit avec une très grande précision. Ils sont ensuite répétés en marge et précèdent la correction proprement dite qui, elle, explique ce qu’il y a lieu de faire :

ce qui est plus clair et plus rapide que de réécrire le mot entier, pour simplement une seule lettre à modifier. Mais s’agissant d’un mot peu courant ou d’un nom propre, il est souvent préférable de réécrire ce mot en entier dans la marge.

On porte les corrections en marge, dans le même ordre qu’elles figurent dans la ligne :

Pour ne pas surcharger, quand la même faute figure plusieurs fois sur la même ligne, on répète le trait incliné autant de fois et on ne porte la lettre nouvelle qu’une seule fois :

Il est recommandé de porter les corrections en marge de droite qui est, dans notre culture, le sens normal de l’écriture et de la lecture, mais on peut être amené à les porter en marge de gauche quand il n’y a pas de place à droite.
En porter sur les deux côtés à la fois est la meilleure façon pour que le correcteur en oublie (phénomène bien connu), mais parfois par manque de place (marges étroites), on ne peut pas faire autrement.
Cela dit, ces indications bien rodées (voir le tableau ci-dessous) sont claires quand il y a la place pour les porter convenablement dans les marges.
Dans le cas contraire, il faut parfois s’ingénier avec des flèches, et pourquoi pas des feutres de plusieurs couleurs, pour renvoyer au loin (là où il y a des blancs) les indications désirées, le seul but étant que le correcteur comprenne le plus clairement possible la correction demandée. Et pour ce faire, il est primordial de se mettre à sa place. Il n’est pas rare que des gens, croyant bien faire, portent des corrections à leur manière d’une façon tellement équivoque, que l’on ne comprend vraiment pas ce qui est demandé.

Les signes les plus fréquents sont les suivants :

Quand on supprime des mots, il faut le faire avec netteté :

et non de cette façon qui est ambiguë pour le correcteur :

Texte après correction :

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